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Tout ce qui change ce 1er juillet 2023

Augmentation de la pension minimum et de toute une série d’allocations

À partir du 1er juillet, une série d’allocations connaîtront une nouvelle hausse, sous les effets combinés de l’indexation et de l’accord de gouvernement sur l’enveloppe bien-être.

Ainsi, les montants de base du revenu d’intégration, de la Grapa (garantie de revenus aux personnes âgées), une allocation destinée aux plus de 65 ans dans le besoin, et de l’allocation de remplacement de revenus octroyée aux personnes en situation de handicap (ARR) seront majorés de 2%.

La pension minimum sera également en hausse au 1er juillet, de +2%, a indiqué le cabinet de la ministre Karine Lalieux. Cela correspond à une augmentation de 32,74 euros bruts par mois pour un isolé et de 40,91 euros pour une pension ménage. Plus spécifiquement, les pensions d’invalidité des ouvriers mineurs augmenteront de 2,5%.

Les chômeurs complets verront aussi leurs allocations minimales augmenter : de 1,3% (quelle que soit la situation familiale), soit une augmentation de 21,45 euros bruts par mois pour les chefs de ménage et de 17,38 euros pour les isolés, selon des calculs de la CSC. Les allocations minimums pour chômage temporaire seront quant à elles majorées de 3,5%.

Les allocations pour le congé parental vont aussi augmenter : ainsi les parents isolés qui prennent soin d’un enfant verront leurs indemnités augmenter de 1,2%, tout comme ceux qui bénéficient d’un crédit-temps 1/5e pour soins à un enfant.

Les allocations minimums dans le cadre des accidents de travail et maladies professionnelles vont, elles, croître de 2%.

Enfin, les minima de l’assurance maladie et invalidité (AMI) seront augmentés comme suit : +2,5% pour les travailleurs réguliers chefs de ménage et + 2% pour toutes les autres catégories (isolés, travailleurs réguliers cohabitants, travailleurs irréguliers).

L’abonnement Stib moins cher pour les seniors de plus de 65 ans

Les Bruxellois et Bruxelloises âgés de 65 ans et plus bénéficieront, à partir du 1er juillet, d’un abonnement annuel de la Stib à 12 euros. Ils pourront ainsi voyager de manière illimitée, à raison d’un euro par mois, sur tout le réseau de la société de transports publics de la capitale (excepté avec la ligne 12 depuis Brussels Airport vers la capitale), que ce soit en bus, en tram ou en métro.

Pour les seniors qui ne vivent pas à Bruxelles, le prix de l’abonnement annuel reste fixé à 60 euros.

Le tarif préférentiel de 12 euros pour un abonnement annuel n’est pas neuf au sein de la Stib. Il était déjà d’application depuis le 1er juillet 2021 pour les abonnements scolaires pour les adolescents de 12 à 24 ans, ainsi que depuis le 1er février 2022, pour les jeunes de moins de 25 ans (scolarisés ou non) domiciliés à Bruxelles.

Proximus augmente à nouveau ses tarifs

Les tarifs de Proximus connaîtront une nouvelle augmentation à partir du 1er juillet, pour la deuxième fois cette année. L’opérateur de télécommunications justifie cette hausse par la forte courbe ascendante de l’inflation.

Concrètement, les packs Flex comprenant un abonnement TV coûteront trois euros supplémentaires par mois, soit une hausse de 4% en moyenne, en fonction de la composition. Les offres « Internet Maxi » et « Internet Maxi Fiber » coûteront, quant à elles, un euro de plus par mois, soit une augmentation de 2% . Côté mobile, les abonnements « Mobilus M » et « Mobilus Maxi » subiront des augmentations respectives de trois et cinq euros. Celles-ci s’accompagneront toutefois d’une hausse du volume de data. Si l’abonnement est compris dans un pack, le prix ne changera pas.

Enfin, en ce qui concerne la téléphonie fixe, la formule « Free Calls National » coûtera un euro de plus, tandis que les communications passeront de 88 centimes à 1 euro la semaine en journée (entre 08h00 et 17h00).

Les traitements antibiotiques et les chimiothérapies bientôt possibles à domicile

Dès le 1er juillet, les patients auront la possibilité de recevoir à domicile une chimiothérapie ou un traitement antibiotique de longue durée par intraveineuse. L’objectif étant d’éviter les déplacements à l’hôpital, tout en améliorant le confort des malades.

Les soins pourront être dispensés chez les patients mais également dans les maisons de repos, les lieux de convalescence ou les établissements pour personnes handicapées. Concrètement, deux formes de traitement seront accessibles : les chimiothérapies et les traitements antibiotiques de longue durée par intraveineuse. Dès que le traitement aura été administré deux fois à l’hôpital, les patients pourront choisir de poursuivre ce traitement à domicile, avec l’accord du médecin traitant-spécialiste et en étroite concertation avec le médecin généraliste.

L’équipe soignante de l’hôpital coordonnera l’hospitalisation à domicile.

Don de sang : le délai d’exclusion réduit à 4 mois pour les homosexuels

À partir du 1er juillet 2023, la période d’exclusion avant de pouvoir donner son sang passera, pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), de 12 mois après le dernier rapport sexuel à 4 mois.

La période d’exclusion est une mesure de précaution visant à garantir la sécurité du patient qui recevra le sang. D’après les données scientifiques, les chiffres montrent que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) présentent un risque accru de contracter le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).

La Croix-Rouge estime, de son côté, que la réduction du délai d’abstinence de 12 à 4 mois va engendrer des coûts supplémentaires en termes de finances et de personnel. Les analyses des échantillons de sang devront notamment passer au dépistage génomique individuel (ID-NAT). « Actuellement nous analysons les échantillons par groupe de huit, si une réaction a lieu, nous procédons au test individuel. Avec ce changement de délai, nous allons devoir tester systématiquement chaque échantillon individuellement, ce qui va multiplier les frais d’analyse par huit », prévient l’organisme.

Le tarif social pour l’électricité en baisse, celui du gaz naturel en hausse

Le tarif social pour l’électricité baissera au troisième trimestre, tandis que celui pour le gaz naturel augmentera.

A partir du 1er juillet, les tarifs sociaux pour l’électricité reculeront ainsi de 15,9% en moyenne par rapport au trimestre précédent. Ils n’auront alors jamais été aussi bas depuis deux ans. Cette baisse est comparable à celle des tarifs commerciaux. Le tarif social unique pour l’électricité à partir de juillet est de 22,238 centimes par kilowattheure, TVA comprise. Le tarif social pour le gaz naturel progressera pour sa part de 9,5% par rapport au trimestre précédent. Sans le tarif social, l’augmentation serait de 19%. Il est désormais de 4,471 centimes par kilowattheure, TVA comprise.

Le tarif social est un tarif réduit pour certaines catégories de personnes ou de ménages. D’ailleurs, à partir de juillet, un demi-million de personnes ne pourront plus en bénéficier et se retrouveront sur le marché commercial. Cela s’explique par l’expiration du tarif social étendu, introduit en 2021.

Fin progressive des avantages fiscaux pour les voitures de société à essence et au diesel

La déductibilité fiscale pour les voitures de société neuves équipées d’un moteur à combustion sera progressivement supprimée à partir du 1er juillet. Avec cette mesure, le gouvernement fédéral veut accélérer le « verdissement » du parc automobile.

Seules les voitures de société sans émissions de CO2 (électriques ou à hydrogène) restent déductibles à 100% jusqu’au 1er janvier 2027, après quoi cette déduction sera également progressivement supprimée. Le régime actuel de déduction fiscale continue à s’appliquer pour les voitures de société essence et diesel acquises avant le 1er juillet 2023. Pour les voitures particulières à carburant fossile (essence, diesel, GPL ou GNC) achetées entre le 1er juillet et le 31 décembre 2025, la déductibilité sera progressivement supprimée.

La cotisation CO2 augmentera par ailleurs pour les voitures de société achetées après le 1er juillet 2023. Le montant de cette augmentation dépend du type de carburant et des émissions de CO2 du véhicule.

La Wallonie revoit à la hausse sa redevance kilométrique pour les poids lourds

Les tarifs de la redevance kilométrique vont être revus à la hausse, dès le 1er juillet, pour les poids lourds qui empruntent les (auto) routes de la Wallonie.

Concrètement, cette révision des tarifs dépendra de la masse maximale autorisée (MMA) avec, avant indexation, une diminution de 3,1 cents/km pour la catégorie MMA de 3,5 à 12 tonnes et une augmentation de 2 cents/km pour les plus de 32 tonnes. Elle sera également liée aux classes d’émission EURO, avec l’introduction d’une différenciation tarifaire entre les normes EURO 5 et EURO 6. Ces recettes supplémentaires – estimées à 40 millions par an – seront réinvesties dans l’entretien de l’ensemble des autoroutes de Wallonie et ses principales nationales.

Le prélèvement kilométrique est d’application en Belgique depuis avril 2016, selon le principe simple de l’utilisateur payeur : les usagers des autoroutes et principales routes nationales paient en fonction des kilomètres parcourus, du poids et du taux de pollution de leur véhicule. Il concerne les poids lourds prévus ou utilisés pour le transport de marchandises et dont la masse maximale autorisée dépasse 3,5 tonnes.

Ce prélèvement kilométrique est instauré sous la forme d’une taxe en Flandre et à Bruxelles et sous la forme d’une redevance en Wallonie, perçue par la SOFICO sur le réseau routier structurant.

Les cartes Maestro disparaîtront progressivement

Les quelque 10 millions de cartes de débit Maestro en circulation en Belgique disparaîtront progressivement à partir du 1er juillet. Elles laisseront place à une nouvelle carte de débit qui répondra mieux aux nouvelles pratiques de commerce en ligne.

Maestro, dont la marque a été créée en 1991, a été développée pour les magasins physiques et n’est pas conçue pour l’ère numérique. L’entreprise émettrice Mastercard a donc décidé de remplacer toutes les cartes Maestro en Europe par une nouvelle, la Debit Mastercard, offrant plus de facilités de paiement en ligne. Elle sera également plus largement acceptée à l’étranger alors que Maestro était à peine présente hors du Vieux Continent. L’acceptation de la nouvelle carte est deux fois plus large que celle des cartes Maestro, atteignant plus de 100 millions de points de vente dans le monde, à la fois en ligne et dans les magasins physiques, selon l’entreprise.

Dès le 1er juillet, les nouvelles cartes de débit Mastercard et les cartes à renouveler ou remplacer seront des Debit Mastercard. Pour les cartes Maestro existantes et toujours valides, le changement sera graduel et prendra 5 ans maximum, soit le cycle de vie d’une carte de débit. Les cartes des clients des principales banques belges (Argenta, Banque van Breda, Beobank, Belfius, BNPP Fortis, ING, KBC-CBC, Santander Consumer Finance, Nagelmackers…) seront progressivement remplacées. D’autres banques, travaillant notamment avec Visa, concurrent de Mastercard, ne sont pas concernées.

Mastercard procède à ce changement également ailleurs en Europe où sa marque Maestro était présente, comme l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse… Au total, 100 millions de cartes doivent encore être remplacées.

L’huile de soja à son tour bannie des biocarburants

Dès le 1er juillet, l’huile de soja sera progressivement éliminée dans le secteur du transport. Cette interdiction s’inscrit dans la foulée de celle de l’huile de palme qui était entrée en vigueur il y a six mois, au 1er janvier 2023.

Mélangées au diesel, l’huile de palme et l’huile de soja constituent en principe un biocarburant. Mais ce dispositif est à l’origine d’une déforestation à grande échelle. « Ces combustibles n’ont aucun avantage sur les combustibles fossiles d’un point de vue climatique », avait pointé la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten. « Ils coûtent de l’argent au consommateur à la pompe et provoquent finalement davantage d’émissions en raison de la déforestation massive observée pour faire pousser ces cultures. »

Source : RTBF.be

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